MARDI 1ER AOUT 2023
C’est après quelques semaines de déconnexion en famille que je reviens pour un mois d’août de résidence en mode allégée, puisque enfant H24 à domicile.
Je reprends goût à jouer avec lui, à me laisser surprendre par tous ses raisonnements, impressionnants ou incongrus.
On cherche notre rythme, on s’entraîne à être curieux l’un l’autre, à partager nos espaces et s’en donner l’un l’autre quand c’est nécessaire.
On profite avant de reprendre les habitudes du temps de la scolarité.
Après un mois de juin bien chargé et productif, cette fin d’été s’annonce plus légère et flexible, bien que je me promets une semaine plus intensive pendant le stage et l’absence du loustic.
Cette semaine, entre les grosses courses du début de mois et les temps de jeux, j’ai pour ambition de renouveler l’accrochage de la Procreate Project Archive sur ma porte d’entrée. Je ne manquerais pas de poster ça sur Instagram (@mother.moira).
N’oubliez pas de passer faire un tour au Laveu pour voir ça par vous-même !
Et voir aussi l’évolution de ma « Charge mentale arc-en-ciel » que j’avais également mis en pause quelques semaines du coup.
Je suis heureuse de la reprendre et je me réjouis de voir le résultat quand la première rangée sera remplie et sonnera la fin de cette version dans l’espace public.
Quelque chose me dit que ce ne sera pas la dernière…
Ce mois d’août sera également ponctué de démarches administratives en tout genre : demandes de chèque sport & culture pour renouveler l’abonnement de danse du petit à moindre coût (d’ailleurs si vous ne connaissiez pas, ça se demande par ici et par là, et c’est non négligeable), séance d’info à Step Entreprendre, prochainement chez Smart, petit tour à l’administration communale pour un nouvel extrait de casier judiciaire clean pour mes candidatures de profs, aller poser mes nouvelles candidatures à la réouvertures des écoles mi-aout, quelques dossiers à constituer pour des appels récents à prix, expos et résidences artistiques, … Tout ceci en gardant à l’esprit mes obligations envers le FOREM et l’ONEM… Parce que, je vous l’ai peut-être pas dit explicitement, mais depuis avril dernier, je suis au chômage.
Ce n’est pas à priori le lieu pour ce sujet, mais en l’écrivant, je me dis que comme pour tout ce que je fais, ce journal, je l’écris en toute transparence pour donner à voir aussi fidèlement que possible les richesses et contraintes qu’impose l’assemblage de ma vie de mère et d’artiste, telle que je la souhaite en tout cas.
Je veux donner un aperçu réel de ce qui m’occupe lors de cette résidence, et ma condition socioéconomique en fait partie.
Je jongle donc en ce moment avec une allocation minimale qui tourne autour des 1 000 €, puisque cohabitante de fait et temps partiel dans mon job précédent… Je me dois de chercher et de trouver un travail le plus rapidement possible, et mon échéance la plus concrète se situe aux alentours d’avril et juin 2024, puisque ce sont les dates auxquelles mon allocation baissera drastiquement.
En toute honnêteté, je n’ai pas envie de retourner travailler. Je me sens bien dans mon rythme avec mon fils et ma création. J’aimerais subvenir à mes besoins en faisant juste ce que j’aime le plus, créer, exposer, partager, m’occuper de mes proches.
Mais je ne suis pas stupide, ce n’est pas encore possible en ce moment, ou du moins le niveau de confort de vie que nous avons choisis nécessite un deuxième salaire. Heureusement, mes diplômes et compétences devraient me permettre de répondre aux impératifs actuels en me faisant une place dans l’enseignement artistique (je ne suis pas dupe non plus sur l’instabilité du début de carrière et la difficulté à trouver une place, mais j’essaye, et c'est une profession, à choisir, que j'aimerais vraiment exercer passionnément.).
En attendant, je n’ai pas encore eu mon premier rendez-vous de contrôle du chômage, mais j’imagine qu’il ne saurait tarder… Le contrôle amène d’autres questions, tel que : comment prouver que je suis bien en recherche d’emploi ?
Pour l’enseignement, je suis inscrite assidûment aux différentes plateformes de recrutement, je réponds aux appels de la FWB et je postule spontanément dans les écoles où mon diplôme est éligible.
Mais l’art ? De mon point de vue, je travaille activement au développement de mon domaine de compétence et sa professionnalisation, mais ils ne seront peut-être pas d’accord avec moi. J’ai déjà deux à trois expos programmées pour 2023-2024, est-ce une preuve de travail, même s’il n’est pas forcément rémunéré, ou une indisponibilité à la mise au travail ? Si je suis acceptée en programme de résidence, devrai-je cocher mes cases sur ma carte de contrôle ? Et l’équivalent de ma bourse, s’il y en a une, me sera-t-il retiré ? Ce sont de vraies questions que je me pose, et pour lesquelles je vais devoir faire des recherches rapidement.
Dans la même veine, j’ai loupé de peu l’opportunité d’avoir une des dernières « Carte ou Visa Artiste » et donc de bénéficier de RPI (revenus des petites indemnités) pour mes futures prestations artistiques… Ce système n’existe plus depuis… le 1er juillet 2023… et sera remplacé suite aux nouvelles réformes du statut d’artiste, par ce nouveau statut et les nouvelles démarches à faire, à partir de janvier 2024… !
Je me retrouve le cul entre deux chaises comme on dit.
Si toutefois, je réponds en janvier aux nouvelles conditions d’accès et qu’il soit intéressant pour moi à ce moment-là. Qui sait où j’en serais à cette date.
Enfin, la bonne nouvelle, c’est que ce confort de vie pour lequel je vais sûrement remettre les pieds sur « le marché du travail » très bientôt, il va se matérialiser dès octobre par notre déménagement dans une belle maison dont on a tant rêvé ! (Je ne vous l’avais pas encore dit ?! )
C’est ma motivation principale pour trouver rapidement du boulot, parce que évidemment, le loyer correspond à l’habitation, et le loyer est LE premier poste de nos dépenses à partir, priorité numéro une !
Mais ça vaut tellement le coup, dans cette maison, tout le monde aura de l’espace pour soi, on aura de quoi rassembler notre bazar éparpillé au garage et chez ma belle-mère, un jardin, puis une pièce bureau/atelier, enfin ! Je me réjouis tellement de faire nos cartons, emménager, déballer, décorer, prendre possession de ce nouveau lieu, proche d’un peu plus de nature en plus. J’ai hâte !
Ce n'est pas tout ça, mais le temps d’écrire, nous ne sommes déjà plus le 1er mais le 2 aout. Merci la pleine lune.
Je dois encore corriger, encoder sur mon site, faire la mise en page et publier sur Instagram, alors je vais m’y mettre quand même, parce que demain, on va voir la famille à Verviers, et pas trop tard si possible.
N’hésitez pas à réagir en commentaire, surtout si vous êtes artiste et chomeur.euses, ça m’intéresse particulièrement !
À bientôt.
